Organisées les 16 et 17 septembre 2022 à Arras (62), Les Nuits des Bassins ont pu une nouvelle fois compter sur le soutien et la créativité des étudiants d’e-artsup Lille ! En effet, depuis plusieurs années, les élèves du campus lillois prennent part à ce festival d’art numérique pour illuminer le regard des nombreux spectateurs présents.
Pour cette édition 2022 placée sous le thème de « L’eau de feu », ce sont ainsi une quarantaine d’étudiants de 2e année des programmes Direction Artistique & Motion qui ont réalisé plusieurs séquences destinées à être mappées sur la façade de la piscine Aquarena. Fruits d’un workshop de deux semaines encadré par Sylvain Coste, responsable pédagogique d’e-artsup Lille et de Mathilde Lavenne, plasticienne, ces séquences graphiques et poétiques n’ont pas manqué d’attirer l’œil des visiteurs, petits et grands.
« Les Nuits des Bassins, c’est un événement qui met en avant la création artistique, en proposant à des artistes de venir présenter des œuvres potentiellement visibles dans plusieurs événements ou plusieurs expositions, mais aussi des créations uniques ou des créations en résidence, rappelle Emmanuel Kowandy, programmateur et directeur artistique des Nuits des Bassins, mais aussi intervenant au sein d’e-artsup Lille. Pour lui, impliquer des étudiants sur une telle manifestation est essentiel. « C’est, je pense, une belle opportunité pour eux de se retrouver à mener un projet sans aucune contrainte. Nous leur laissons carte blanche et leur apportons des moyens techniques ainsi qu’un encadrement pour, qu’à la fin, ils puissent vraiment arriver à une création dont ils se serviront par la suite. Le but, c’est qu’ils acquièrent de l’expérience : même s’ils n’ont peut-être pas le même niveau qu’un artiste confirmé, ils se confrontent à toute la problématique d’un projet et d’y répondre de manière professionnelle. »
Des Bassins au grand bain
Participants à l’événement aux côtés d’artistes locaux et européens ainsi qu’en compagnie d’étudiants venant de La London University of Art, de l’Académie des Beaux-Arts de Tournai et de l’école Rubika, les étudiants lillois ont particulièrement apprécié cet exercice alliant art et digital. C’est notamment le cas d’Ève Leurent, du programme Direction Artistique, qui a pris part au workshop avec beaucoup de plaisir : « J’ai trouvé ça canon qu’on puisse proposer un workshop pareil à des 2es années, d’autant que nous n’avions pas forcément eu l’occasion de faire du mapping jusqu’à présent : c’était vraiment une nouvelle expérience, se réjouit-elle. C’était aussi assez grandiose de savoir que de nombreuses personnes allaient venir voir nos réalisations ! »
Intégrée à une équipe 100 % féminine, Ève avoue avoir également apprécié le format de l’exercice. « J’avais déjà pu travailler avec certaines, d’autres pas du tout, mais c’était justement ça qui était sympa, de pouvoir apprendre à se connaître, confronter nos idées, faire évoluer le projet et se mettre d’accord. »
C’est d’ailleurs la composition de l’équipe qui a influencé directement le petit groupe. Inspirées par les mots et émotions associés au feu (« la colère, la chaleur… ») et à l’eau (« la mélancolie, la tristesse… »), Ève et ses coéquipières ont ainsi fait le choix artistique de se mettre elles-mêmes en scène, associant prises de vue réelles et animations graphiques. « Pour ce projet, nous voulions aborder les sentiments des femmes, décrire ce qu’elles pouvaient ressentir, que cela soit positif ou négatif, détaille l’étudiante. On a donc fait le pari de mettre des visages, nos visages. C’était hyper impressionnant de les voir projetés sur un bâtiment aussi grand. Nous étions toutes fières du résultat car, en plus d’être présentes à l’image, chacune d’entre nous a vraiment pris part à la création, via le montage, l’animation, etc. La réussite a été véritablement partagée ! »
Une prestation que salue également Emmanuel Kowandy : « Cela doit faire la quatrième année qu’e-artsup participe et nous sommes assez contents parce qu’à chaque fois, les étudiants nous proposent des projets différents. Et cette année représentait un défi supplémentaire puisque le projet offrait une visibilité beaucoup plus grande que les éditions précédentes ! » Il n’y a plus qu’à attendre la prochaine édition pour s’émerveiller à nouveau !