Lorsqu’on arpente les salles d’un musée, il n’est pas rare de s’arrêter net devant une toile, tellement subjugué par sa beauté que l’on rêverait d’y plonger. C’est justement ce qu’une équipe étudiante d’e-artsup Montpellier a proposé aux visiteurs du Musée Fabre à l’occasion de la dernière édition de la nocturne étudiante « François-Xavier n’est pas couché », ce jeudi 10 février !
La toile en question, c’est « Vue sur la vallée de l’Arno à Florence », le chef d’œuvre du 18e siècle signé Louis Gauffier et exposé au Musée Fabre. Idyllique, cette peinture de la capitale toscane capture un coucher de soleil depuis une terrasse de la Costa San Giorgio, en dessous du Forte Belvedere. Un paysage de rêve, révolu depuis, que les visiteurs du soir pouvaient pourtant visiter directement grâce à une expérience en Réalité Virtuelle conçue par Aymeric Chanut, Maxime Fraysse, Achille Pace, Jérémy Plotala, Laurane Tacussel, Cheïmaâ Taoutaou et Jade Roudier-Luque, tous graphistes ou développeurs en 3e année du Bachelor Game Design sur le campus montpelliérain d’e-artsup.
2 mois de travail pour 2 minutes d’immersion !
« Nous avons choisi ce tableau parce qu’il nous parlait tout particulièrement, par ses lumières, son environnement, expliquait Jérémy au micro de Radio Campus Montpellier présente pour couvrir l’événement. Pour ce projet, nous avons voulu recréer le monde de l’œuvre, mais du point de vue du peintre. On ne voulait pas juste reproduire le décor. Ce qui nous intéressait, c’était de placer l’utilisateur au moment où Louis Gauffier peignait, en prolongeant le coucher de soleil. C’était assez compliqué, mais nous sommes vraiment satisfaits du résultat ! » Pour Achille, interrogé au côté de Jérémy, ce projet a également été une très bonne expérience : « L’air de rien, il a nécessité le travail de sept personnes sur deux mois et demi… pour une version finale de seulement 2 minutes ! (…) Tous les visiteurs qui ont pu mettre le casque ont apprécié ce moment, en particulier ceux qui n’ont pas l’habitude des jeux vidéo en VR car cela représentait une immersion encore plus inédite. » Peut-être qu’à l’avenir, à l’heure où l’on parle de plus en plus de metaverse, ce type d’initiative se multipliera et que l’on pourra tous voyager dans les plus grandes œuvres, barbotant à deux doigts des Nymphéas de Monet ou guettant l’horizon sur le fameux radeau immortalisé par Géricault.
Photos réalisées par Marion Dekindt, étudiante en 2e année du Bachelor Direction Artistique